Kwe, aujourd’hui je vais vous donner mon opinion sur ce que je pense des puristes scientifiques qui parfois oublie que la pharmacopée ne serait rien sans les Premières Nations!
La médecine traditionnelle qui m’a été transmise s’appuie sur des connaissances et des enseignements accumulés depuis des millénaires. La validation scientifique de certaines de ces connaissances empiriques a déjà prouvé le potentiel de molécules comprises dans quelques plantes que nous utilisons depuis toujours.
La principale contribution de la science moderne, en s’intéressant à quelques-unes de nos plantes, est de mettre en lumières l’urgence de préserver les écosystèmes ou elles croissent, le territoire auquel nous appartenons, notre Terre-Maman. Les compagnies pharmaceutiques, grandes mécènes de la recherche médicales, s’intéressent principalement aux plantes et aux molécules à fort potentiel économique. Qu’en est-il de toutes les autres plantes et de leurs habitats? Une fois une molécule active isolée, que fait-on de la synergie de cette molécule avec toutes les autres qui composent la plante? Et comment prend-on en compte la synergie de cette plante avec d’autres, utilisée en association?
Ce que nous qualifions de médecine a, en fait, peu à a voir avec la définition eurocentrique et scientifique du terme. Notre approche est, et a toujours été, spirituelle et holistique. Ne pas en tenir compte est extrêmement réducteur, et enlève toute validité écologique à la vision que tente ‘en développer la science moderne. La médecine autochtone ne peuvent être dissociées de notre spiritualité. L’usage que nous faisons des plantes médicinales en est empreint dans tous les aspects, et à toute les étapes: de la cueillette au traitement de l’âme et des pathologies.
La spiritualité dont je parle découle de cultures qui ont été mise à mal depuis des milliers d’année avant même que le Kanatha soit découvert! Nos ancêtres et nos ainés ont su en préserver clandestinement l’essentiel et nous la transmettre, parfois même au péril de leurs vies. Il importe tout autant de préserver l’écosystème culturel et spirituel de nos communautés que les hectares de territoire, les plantes et les animaux qui s’y trouvent.
Tant que l’Homme et la science ne sauront apprécier cette symbiose entre notre spiritualité et notre médecine, les connaissances microscopiques qu’ils en retireront ne demeureront que des bribes.
Signer: Minda Mackiki Ikwe
et fière d’être anicinape!
kizaginoon! je vous aimes!